
Le mot de l'auteur :
« C’est l’histoire d’un gamin qui va connaître l’apocalypse du débarquement et va errer à travers les décombres de sa ville et celles de la Normandie. Il a tout perdu à commencer par sa famille. On suit les tribulations de Lulu, qui effectuera toutes sortes de petits métiers pour survivre. De commis épicier à employé et complice d’un garagiste escroc, en passant par garçon de ferme poursuivi par les assiduités de la fille de la maison, curé imposteur, éternel fugitif recherché par toutes les polices de France, proxénète malgré lui, et finalement clown de cirque reconnu et partenaire et ami de Buster Keaton. »
|
 |
Extraits
« Les Allemands, il faut le reconnaître, ils étaient fortiches question musique. Le dimanche ils donnaient des concerts gratuits sur la place Saint-Sauveur. C’était autre chose que notre fanfare de quartier ! Ces nouveautés musicales ne nous déplaisaient pas…Tous ces beaux vainqueurs propres sur eux ils affolaient les jeunes femmes…Je voyais bien ces yeux qui brillaient, faut pas raconter des histoires ! Elles auraient bien collaboré tout de suite…
Et leurs défilés ? Toujours impeccables. Tout y était, la jambe levée bien haut, la cadence parfaite, l’uniforme frais repassé.
Oui, j’admets que tout cela avait de la gueule ! Avec les désœuvrés du quartier nous nous précipitions pour aller les écouter au kiosque du jardin public. On aimait bien, ça nous faisait de l’occupation…
« C’était l’époque où le bon temps roulait… Il a même roulé jusqu’aux premières secousses des bombardements. S’il roule encore aujourd’hui c’est seulement dans ma tête. Les jours heureux s’évanouissent vite, il n’en reste que des trainées nuageuses dans le crâne. On y puise un peu de souvenirs, et ceux qui remontent en surface sont très fugaces en vérité. Tout cela est devenu si flou… »
« Buster Keaton et Eleanor, sa femme, vinrent prendre congé avant de retourner aux Etats-Unis. En souvenir des heures heureuses passées ensemble, Buster leur laissa sa voiture, une Cadillac rutilante, offerte par un prince russe admirateur inconditionnel de l’auteur du film Le mécano de la « Général ». Keaton utilisait d’ailleurs rarement cet imposant véhicule préférant de beaucoup prendre des taxis. »
« Lucien avait toujours été discret sur les relations privilégiées qu’il entretenait tant avec Gilbert Houcke qu’avec Buster Keaton. Il ne parlait jamais des invitations à l’hôtel Georges V où les Keaton prenaient leurs quartiers à Paris. »
Lire les articles complets en cliquant sur les extraits

|